l'Alcool aux urgences
A intégrer:
L'alcoolémie baisse de 0.15 g/h en moyenne
Questions:
- Ethylémie? explique les $?
- Intox aiguë médicamenteuse surajoutée en cours?
- Gayet-Wernicke en cours?
- DT débutant? apres 48h de sevrage (signes de manque apres 2 h de sevrage) [urgences 2015]
- Quand a-t-il arrété de boire?
- Pourquoi a-t-il arrété de boire? (TC, infection, manque d'argent, décision?)
- C'est un piège, en fait l'alcool n'a rien à voir là dedans?
- Faut-il bilanter (bio, TDM...) ou pas?
PEC alcoolique:
En l’absence de prise en charge efficace peuvent apparaitre dans les heures qui suivent [UrgServ]:
- Une crise comitiale : Chercher systématiquement une autre cause (traumatique ++)
- en 2 à 6h: Un delirium tremens qui associe : confusion, hallucinations, agitation, tremblements (extrémités puis corps entier) et troubles centraux avec de la fièvre, une HTA et des troubles du métabolisme de l’eau. L’évolution spontanée d’un DT est péjorative (50% de mortalité) et son diagnostic impose donc un transfert immédiat en réanimation
- Une déplétion en thiamine (Vitamine B1) est favorisée chez le patient déjà carencé par le sérum glucosé. La manifestation " aigue " ou Gayet-Wernicke est marquée par l’apparition de la (triade le plus souvent incomplète = confusion, troubles occulomoteurs (nystagmus ou ophtalmoplégie), troubles de la déglutition et ataxie). Le syndrome de Korsakoff, complication possible du Gayet Wernicke (parfois passé inapercue), est caractérisé par des symptômes d’amnésie sévère à la fois antérograde et rétrograde (à l’exception d’éléments du passé lointain) et l’impossibilité d’acquisition de nouvelles informations en mémoire à long terme associés à des fabulations et des fausses reconnaissances. Le raisonnement est altéré, le patient rarement conscience de son état. L’amélioration partielle des symptômes sous thiamine peut prendre beaucoup de temps.
Les convulsions
A partir de la 6ème heure, 90% dans les
48h [Prescrire 2006]:
- Une crise convulsive unique de sevrage ne justifie pas
un traitement anticomitial supplémentaire [ANAES consensus 1999,
Prescrire 2006] .
- En cas de crise prolongée, passer une
Bzd en IV ou IR mais nécessite des moyens d'assistance respiratoire.
- En cas de crises
répétées ou pas claires, évoquer autre chose: TC, Hgie méningée, méningite...
Hallucinations
[Prescrire 2006]: Tt avec des
- bzd,
- complétés par L'halopéridol si besoin.
- Mettre au calme
ATT: les neuroleptiques ne préviennent pas le DT et majorent le risque
de convulsions.
Confusion
Evoquer:
- Gayet-Wernicke.
- Encéphalopathie hépatique ou respiratoire,
- TC,
- intox médicamenteuse,
Hyponatrémie sévère
L'hyponatrémie profonde ou accompagnée de signes neurologiques impose l'hospitalisation.
Son traitement doit être progressif, basé sur la restriction hydrique et un apport
normosodé.
Rhabdomyolyse par myopathie alcoolique
A déjà les causes habituelles (compression musculaire par coma...etc.) + toxicité directe de l'alcool sur le muscle:
- Lors de la majoration de l'intox alcoolique
- Svt associé à une cardiomyopathie (CAT?)
Cf. rhabdomyolyse
Sources