Décollement cutané



l’épiderme se détache du derme, ou l’ensemble épiderme / derme se détache des structures sous-jacentes

• Par lacération

• Par frottement

• Par frottement et cisaillement :.

– La suture simple est souvent difficile:

• Section de la peau par les fils

– Les pansements très adhérents inadéquats

• Lésions au retrait

 

– L’attitude thérapeutique peut être différente selon que la plaie est superficielle (décollement épidermique) ou profonde (décollement dermo-épidermique).

 

1.Le décollement épidermique

– Type 1 : pas de perte de substance.

Le lambeau épidermique recouvre la totalité de la plaie ou ne laisse visible qu’un millimètre de derme

• Le traitement doit être précoce, de préférence endéans 4 heures.

– Rinçage abondant au sérum physiologique sous pression (seringue ou en comprimant une poche de perfusion munie d’un raccord avec aiguille « puiseuse »)

– Lissage et étalement du lambeau rétracté à la pince

– Compresse en silicone pendant 7j

– Pansement secondaire non adhésif absorbant (exsudat) remplaçé quotidiennement

– Bandage

– Retrait de la compresse silicone après 7 j (épithélialisation normalement complète). Compresse siliconée fixée à l’aide d’un bandage pour encore 4 j

– Type 2 : perte de substance

l’affrontement des berges de la plaie est impossible.

– réduite: perte de substance d’au maximum 25 %

– moyenne à importante : plus de 25 % du lambeau épidermique est perdu.

• Traitement

– Idem type 1 mais l’épithélialisation complète en 7 jours est impossible

– Après quelques jours, l’exsudation diminue et la plaie tend à sécher. On applique chaque jour de l’hydrogel sur la compresse siliconée pour maintenir un milieu humide

– Greffe si la surface non épithélialisée est trop étendue

– Type 3 Déchirure cutanée avec perte totale du lambeau

• Traitement

– Pansements de mousse, d’alginates ou de compresses siliconées (humide) dans l’attente d’une greffe.

2.Le décollement dermo-épidermique (profond)

– L’anesthésie en V à distance de la plaie évite un « oedème » iatrogène par infiltration des berges, risquant de compromettre l’affrontement de celles-ci.

– Technique de suture « armée » ou « protégée » par Stéristrip®

• Le lambeau est préalablement « dégraissé » : excision de la graisse sous-cutanée ;

• La partie distale du lambeau est rapprochée par un Stéristrip®

• La plaie est ensuite suturée de proche en proche en commençant par les extrémités. Chaque point est immédiatement consolidé par un Stéristrip® pour réduire de la tension locale

• Les Stéristrip® restent en place jusqu’au retrait des fils