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1. Quelles sont les FHV endémiques en France et en Europe ?

- La fièvre hémorragique à syndrome rénal (FHSR) est observée dans le quart Nord-Est de la France ainsi que dans de nombreux pays d’Europe (Scandinavie notamment),

- La fièvre hémorragique de Crimée-Congo, transmise par des tiques, est endémique dans les Balkans.

2. Dans quelles zones observe-t-on des cas de fièvre hémorragique à syndrome rénal (FHSR) ?

Les régions Champagne-Ardennes, Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Franche-Comté sont les zones où se rencontre la majorité des cas de FHSR. Des cas sont aussi rapportés en région parisienne.

3. Quels sont les risques d’exposition au virus de la FHSR ?

Les rongeurs sont les réservoirs du virus et la transmission se fait par inhalation de poussières souillées par les excréments de ces rongeurs (manipulation de bois, nettoyage de greniers …).
Voir : La Fièvre hémorragique avec syndrome rénal en France. Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire 1999, 33 :137-139.

4. Comment procéder pour réaliser un diagnostic de FHSR ?

Il faudra penser d’emblée aux diagnostics différentiels possibles en fonction du contexte clinique et épidémiologique : Paludisme - Leptospirose - Rickettsiose.

Le laboratoire doit connaître les éléments suivants pour initier un diagnostic :
- date de début des symptômes,
- signes cliniques,
- voyages du patient dans les 4 semaines précédentes : zones géographiques (France incluse) et dates.
Il faudra donc joindre une fiche de renseignement (cf. rubrique Informations pratiques).

Le diagnostic peut être réalisé à partir d’un prélèvement sanguin.

Le transport des prélèvements doit être assuré dans les meilleurs délais en suivant la réglementation prévue pour le transport de matériel biologique infectieux (cf. rubrique Informations pratiques).

5. Comment procéder pour réaliser un diagnostic de fièvre hémorragique virale ou FHV (hors FHSR) ?

Il faudra penser d’emblée aux diagnostics différentiels possibles en fonction du contexte clinique et épidémiologique : Paludisme - Hépatites - Typhoïde - Leptospirose - Rickettsiose - Toxicoses.

Le laboratoire doit connaître les éléments suivants pour initier un diagnostic :
- date de début des symptômes,
- signes cliniques,
- voyages du patient dans les 4 semaines précédentes : zones géographiques (France incluse) et dates.
Il faudra donc joindre une fiche de renseignement (cf rubrique Informations pratiques).

Le diagnostic peut être réalisé dans la majorité des cas à partir d’un prélèvement sanguin. D’autres prélèvements spécifiques peuvent être réalisés : liquide céphalo-rachidien, urines, prélèvement de gorge, biopsies… Voir tableau.

Le transport des prélèvements doit être assuré dans les meilleurs délais en suivant la réglementation prévue pour le transport de matériel biologique infectieux (cf rubrique Informations pratiques).
En cas de suspicion d’agent de classe 4, un dialogue devra être établi impérativement entre le service hospitalier expéditeur et le CNR avant tout envoi. Il faudra appliquer la "procédure P4".

6. Quelles mesures adopter pour les soins d’un patient suspect de FHV ?

En fonction du contexte, établir ou non une barrière de soins (isolement du patient) et pratiquer les soins en respectant les mesures édictées pour les patients infectieux : port de blouse, gants, masque, lunettes.

7. Comment effectuer des analyses biologiques courantes chez un patient suspect de FHV ?

Les prélèvements destinés à la biologie médicale doivent être réduits au minimum requis. Il faudra éviter toute opération de décantation. Le respect des bonnes pratiques de laboratoire assure la meilleure protection.
Voir : Les Fièvres Hémorragiques Virales : précautions et diagnostic de laboratoire. H. Zeller, Revue Française des Laboratoires. Mars/Avril 2000, N° 321 pp 47-50.



Sources

FHSR