Si vous suspectez un pneumothorax malgré la normalité de clichés de radiographie thoracique de face debout ou couché, réaliser une radiographie de profil pourra vous apporter des informations complémentaires.
Cette incidence doit être préférée à un cliché en expiration qui n’est pas plus sensible pour le diagnostic de pneumothorax que le cliché en inspiration.
La radiographie thoracique en décubitus latéral est un cliché réalisé chez un patient en position allongée sur le côté (le côté suspect de pneumothorax orienté vers le haut) lorsque la position debout est impossible.
Cette radiographie thoracique de face montre un pneumothorax gauche (P) de grande abondance compliqué d’un collapsus du poumon gauche
Notez le déplacement des structures médiastinales vers la droite (flèches droites). Attention à ne pas confondre le poumon affaissé (L) avec une masse hilaire (flèche blanche = ligne pleurale viscérale).
Tout déplacement du médiastin (comme sur cette radiographie thoracique) impose de rechercher les signes cliniques d’un pneumothorax sous tension.
Bien que la présence d’un pneumothorax sous tension entraîne un déplacement médiastinal, le risque de tamponnade gazeuse est apprécié cliniquement et ne peut être envisagé sur les seules données radiographiques.
Le signe du diaphragme continu
En cas de pneumothorax sous pulmonaire, l’air accumulé sous le cœur et le poumon décolle la face inférieure de ce dernier et dessine une clarté biconvexe (voir flèche transparente sur la figure 7), qui est continue avec les contours diaphragmatiques adjacents.
Figure 7 : Pneumomédiastin
L’air contenu dans le médiastin déplace latéralement la plèvre médiastinale, visible sous la forme d’une ligne radio-opaque (flèche).
Cette radiographie thoracique montre la présence d’un emphysème sous-cutané étendu au niveau de la paroi thoracique droite et du cou (flèches)
Les lignes sont le résultat de la dissection de l’air le long des plans tissulaires.
Radiographie thoracique montrant un pneumothorax basal droit cloisonné (P)
Au lieu de s’accumuler au niveau de l’apex, l’air est piégé à la base du poumon par les adhérences pleurales. Si l’on posait latéralement un grand drain dans le cinquième espace intercostal (site recommandé pour le positionnement aveugle, flèche), une plaie du parenchyme pulmonaire pourrait survenir, à l’origine d’une aggravation du pneumothorax.
En cas de bride le drain est risqué : envoyer au CHU.
Évaluation de la taille d’un pneumothorax |