Syndrome de Levee d'Obstacle



Le syndrome de levée d’obstacle (SLO) se définit par une polyurie massive inadaptée associée à des troubles hydroélectrolytiques au décours d’une obstruction complète des voies urinaires excrétrices avec une insuffisance rénale obstructive

 

Dès la levée d’obstacle, la polyurie est au premier plan, pouvant dépasser 1 litre à l’heure. Elle peut induire rapidement une déplétion hydrosodée sévère allant d’une tachycardie avec hypotension orthostatique jusqu’au collapsus. Celle phase polyurique est généralement maximale dans les 48h qui suivent la levée d’obstacle.

 

Au décours d’une désobstruction des voies urinaires, une
polyurie est habituelle. Cette polyurie est le plus souvent adaptée
à l’état de rétention hydrosodée induite par l’oligoanurie
consécutive à l’insuffisance rénale. Elle s’amende le plus souvent spontanément avec la normalisation de la fonction rénale et la correction de l’hydratation du patient. Dans un certain nombre de cas, une polyurie (plusieurs litres en quelques heures) avec natriurèse massive peut survenir ou persister, et engendrer des désordres hydroélectrolytiques graves. L’ensemble de ces anomalies définit le syndrome de levée d’obstacle.

Le SLO ne s’observe qu’après levée d’un obstacle urétéral bilatéral ou unilatéral sur rein unique anatomique ou fonctionnel avec insuffisance rénale obstructive.

 

La physiopathologie du SLO est double : il procède d’une tubulopathie fonctionnelle rendant le rein incapable transitoirement de concentrer l’urine, phénomène auquel se surajoute le rôle osmotique de l’urée. Le SLO est d’autant plus fréquent et important que l’obstacle est complet et prolongé. L’obstruction urétérale, qu’elle soit unie ou bilatérale, entraîne une augmentation des résistances vasculaires rénales et des pressions intra-urétérales. La diurèse après une levée d’obstacle bilatéral est toutefois plus importante qu’après une levée d’obstacle unilatéral. Ceci est expliqué par l’expansion volémique, le taux d’urée et d’électrolytes qui contribuent à majorer la diurèse et la natriurèse.

Dépistage


Le dépistage du SLO repose de façon simple sur la surveillance horaire de reprise de la diurèse après la levée de l’obstacle. Le diagnostic se doit d’être précoce car la polyurie osmotique qui apparaît est parfois majeure avec un volume supérieur à un litre par heure. Il est primordial de compenser les pertes urinaires en évitant deux écueils : le premier étant de ne pas compenser suffisamment les entrées aux sorties avec le risque de déshydratation extra, voire intracellulaire, le second étant de trop compenser les entrées aux sorties avec le risque d’entretien de la polyurie.

Compensation


Il repose sur l’administration de solutés par voie orale ou mieux, intraveineuse de façon adaptée aux données de l’examen clinique et à la diurèse.

Voir Uro France

Exemple



source: Uro France

Sources





Sources