Trismus
Il s'agit de l'impossibilité d'ouvrir normalement la bouche dont l'amplitude s'apprécie sur la distance entre les incisives centrales maxillaires et mandibulaires.
On distingue deux types de limitation d'ouverture buccale :
- le trismus ou limitation d'ouverture buccale passagère, récente et transitoire,
- la constriction permanente ou limitation d'ouverture buccale définitive et constante.
On parle de limitation d'ouverture buccale, chez l'adulte, en dessous de 35 mm, chez l'enfant, en dessous de 20 mm.
diagnostic différentiel
Le trismus s'oppose à :
- la constriction permanente dont le diagnostic est fait sur le caractère constant et l'absence de sédation à l'anesthésie,
- la luxation temporo-mandibulaire : il s'agit non plus d'une limitation d'ouverture mais d'une limitation de fermeture buccale,
- la constriction psychique dans un contexte de névrose hystérique.
Causes
- Traumatiques: fracture de la branche montante mandibulaire, contusion ATM ou des muscles élévateurs, fracture de l'arcade zygomatique, dysfonctions temporo-mandibulaires (SADAM)
- Infectieuses:
- Tétanos (1er signe, symétrique, irréductible, douloureux, apyrétique), Premier diagnostic à éliminer formellement devant tout trismus. La forme localisée à la face ou tétanos céphalique de Rose peut être foudroyante.
- dentaire (+++ en faveur d'une cellulite (link)),
- arthrites temporo-mandibulaires,
- ostéite de la branche montante mandibulaire (post-radique).
- Les encéphalites (épidémiques, vaccinales, maladie de Heinemedin ou poliomyélite dans sa forme encéphalique).
- La rage.
- tumeurs malignes de voisinage, notamment du voile, de la région amygdalienne ou du sinus maxillaire. Tumeurs protubérantielles
- Neurologique: Parkinson, Guillain Barre
- Médicamenteuse
- Intoxication à la strychnine : associée à d'autres contractures et une xanthopsie ;
- Prise de dérivés de la Phénothiazine qui associe des paresthésies linguales, un tremblement généralisé, un signe de Babinski.
- Dérivés de la Chlorpromazine associant trismus et tremblements parkinsoniens.
Traitement de l'hypermyotonie
- infiltration temporale supérieure,
- attouchement endonasal en arrière du cornet moyen à l'aide du liquide de Bonain,
- anesthésie loco-régionale masséterine.
Sources
http://www-sante.ujf-grenoble.fr/SANTE/TDMCorpus/Q58.html