L'intoxication aigu� par la coca�ne donne un tableau clinique comparable � l'intoxication par les amph�tamines.
Les signes associent
L'association agitation, convulsions, insuffisance coronarienne chez un sujet jeune et sans ant�c�dents cardio- vasculaires doit faire �voquer une intoxication par la coca�ne (Hueter, 1987).
Les c�phal�es peuvent �tre le sympt�me d'accidents vasculaires c�r�braux isch�miques constitu�s ou transitoires, ou h�morragiques: h�morragies intra-c�r�brales et sous- arachno�diennes ou infarctus intra-c�r�braux. Il y a un risque d'h�morragie c�r�brale spontan�e qui peut �tre observ�e chez des sujets normotendus.
Céphalée induite par la cocaïne Critères de diagnostic (ICHD - II : 8.1.6) A. La céphalée a au moins une des caractéristiques suivantes : 1. Bilatérale 2. Frontotemporale 3. Pulsatile 4. Aggravée par l’activité physique B. Utilisation de cocaïne C. La céphalée se développe dans l’heure qui suit l’utilisation de cocaïne D. La céphalée disparaît dans les 72 heures après une prise unique
La cocaïne entraine fréquemment des céphalées pseudo - migraineuses immédiatement après l’absorption, d’évolution bénigne Si elles se prolongent avec des signes neurologiques focaux, penser à un infarctus, une hémorragie, une vascularite ou un syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible Mécanisme vasoconstricteur sympathomimétique [Céphalées toxiques (pdf)]
Biologique: par dosage des m�tabolites urinaires.
En cas d'ingestion, l'�vacuation gastrique est dangereuse du fait des risques de convulsions. Il ne faut pas utiliser de sirop d'Ip�ca.
Lors d'une intoxication aigu�, le traitement est symptomatique.
Lors des crises convulsives et de l'agitation, on peut utiliser 2,5 � 5 mg de diaz�pam par voie intraveineuse lente, � r�p�ter toutes les 10 � 15 minutes et sans d�passer la dose maximale de 30 mg; lors d'un �tat de mal convulsif, on utilise le thiopental avec intubation et ventilation assist�e.
Lors des syndromes psychotiques aigus, 2 � 5 mg d'halop�ridol par voie intramusculaire peuvent �tre n�cessaires.
La correction des troubles du rythme cardiaque peut �tre obtenue par les b�tabloquants (avec le risque d'aggravation de la vasoconstriction coronarienne ou syst�mique), les antiarythmiques et la cardioversion. Il faut �viter l'utilisation de la lidoca�ne par voie intraveineuse car elle peut provoquer des convulsions.
La correction de l'hypertension se fait par voie intraveineuse avec le nitroprussiate, la phentolamine ou le lab�tolol, ou per os avec la nif�dipine.
Le traitement de l'isch�mie myocardique est classique, avec les d�riv�s nitr�s, les b�tabloquants et les inhibiteurs calciques.
La diminution de la temp�rature corporelle est obtenue par la mise au repos, le d�shabillage et l'utilisation d'une couverture r�frig�rante.
La correction du collapsus se fait par le lactate de sodium molaire, si le QRS est sup�rieur � 0,12 s et par l'administration prudente de cat�cholamines (dopamine ou nor�pin�phrine).
Il faut surveiller les taux de CPK car l'association "coca�ne, rhabdomyolyse, hypotension" pr�sente un risque �lev� d'�volution vers l'insuffisance r�nale aigu� et n�cessite un traitement adapt� (Brody et coll., 1990).