UPDATE 22 déc. 2023: https://www.has-sante.fr/jcms/p_3447571/fr/traitement-de-la-covid-19#xtor=CS1-6
- Sur les 47 patients infectés dans cet EHPAD, près d'une dizaine ont commencé leur "maladie" par des symptômes digestifs avant de développer des symptômes typiques.
- Plusieurs patients de cet EHPAD ont présenté des chutes inhabituelles ou ont eu des signes hypoactifs de confusion avant de développer des symptômes respiratoires et une fièvre. C'est ce délai au diagnostic lié au caractère non respiratoire ni fébrile du début de la symptomatologie qui est probablement responsable du fait que l'EHPAD a été très vite débordé avec maintenant des cas très nombreux.
- Les autres patients avaient une lymphopénie inexpliquée sur le bilan biologique avec un syndrome inflammatoire léger (CRP < 30) et un fébricule léger (jamais beaucoup de fièvre au début).
Les symptômes respiratoires sont apparus ensuite, de même que des variations de température et hémodynamiques extrêmes (avec hypothermie à certains moments).
Le COVID peut commencer chez le sujet âgé fragile par
indépendamment des signes plus typiques chez des patients (signes respiratoires, haut niveau de fièvre) qu'il ne faut pas attendre pour évoquer le diagnostic.
Puis au bout de 3-4 jours seulement, apparition de fièvre et toux (d'où des diagnostics et des isolements tardifs).
Caractère très labile de la symptomatologie avec tantôt un très grand niveau de fièvre tantôt une hypothermie, tantôt des troubles hémodynamiques majeurs avec marbrures et hypotension sévère (nécessitant une hydratation , compliquée à mettre en place en EHPAD : seulement sous-cutanées possibles dans cet EHPAD), au point de faire suspecter le décès imminent puis retour à un état normal avant de nouveau de récidiver. Cela explique que certains patients adressés par cet EHPAD au CHU dans un état de choc avec cyanose n'ont pas été acceptés car à l'arrivée du MIT, la situation n'était pas jugée suffisamment grave mais la situation s'est ensuite re-dégradée.
C'est la première fois en réanimation que nous pouvons définir un profil évolutif type.
Le piège : Discordance clinique entre une dyspnée de repos quasi absente et des saturations inférieurs à 80%. Cela semble bien un trait caractéristique de l'atteinte pulmonaire à covid19. Le patient sans tirage ni grosse polypnée qui a des énormes besoins d'O2. C'est un élément de gravité majeur et des intervenants non sensibilisés peuvent se faire avoir avec un malade qui "présente" bien.
Beaucoup de patients Covid 19 ont des D-dimères au plafond: est-ce un signe de TVP?
Un taux de D-dimères élevés (≥ 500 ng/mL), un TP et un TCA perturbés à l'admission apparaissent des facteurs associé au décès.
HBPM systématique chez les COVID+ alités : Cf. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/32220112
Cf. myocardite
Remdesivir sur les cas graves
éviter la VNI qui aérosolise beaucoup
ne pas ventiler au ballon (pendant l'intubation)
IResp aigue hypoxémiante > 3 l/mn d' O2 => rapprocher d'une Réa
as usual?
Luciano Gattinoni explique, à partir de l’expérience italienne les particularités du SDRA au cours de l’infection par le Covid-19 à savoir une dissociation entre une compliance relativement conservée et une hypoxémie intense, constatation quasiment unique en son genre au cours du SDRA. Il existe une hyperperfusion majeure de zones non ventilées. La Pression Expiratoire Positive (PEP) élevée s’accompagne souvent d’effets hémodynamiques délétères et le décubitus ventral (DV) a souvent un effet modeste.
La conclusion est
Gattinoni L . Covid-19 Does Not Lead to a “Typical” Acute Respiratory Distress Syndrome Am J Resp Dis and Crit Care Med 2020
Normalement sans injection mais au moindre doute d'EP il faut l'injecter si la créat le permet.
Dans les dl abdo, ça vaut le coup de jeter un oeil aux poumons:
Nous avons eu le cas d'un patient qui se plaignait de fortes douleurs au ventre, le scanner abdominal a révélé par hasard qu'il avait les poumons touchés par le Covid-19
Ne pas en faire avant J3?
les TDM très évocateurs sont du covid+ même si PCR par prlvmt nasopharynx négatif. Ces anomalies sont présentes dans 90 % des cas de Covid-19. Il n'y a donc qu'environ 10 % de faux négatifs, principalement dans les trois premiers jours de la maladie. De plus, les images sont spécifiques dans 70 à 80 % des cas.
Aspect des RP: https://www.sirm.org/category/senza-categoria/covid-19/
Ex. Comp Frottis
Le test PCR effectué dans les fosses nasales peut se prévaloir d'une spécificité de 100 % (il détecte l'ARN du virus Sars-Cov-2 et aucun autre), mais il peut tout de même aboutir à 30 % de faux négatifs.
Source https://www.apmnews.com/documents/202003161057530.HCSPfragiles.pdf (14/03/2020)
Le HCSP considère que les personnes à risque de développer une forme grave sont les suivantes :
Selon les données de la littérature:
malgré l’absence de données dans la littérature en raison d’un risque présumé compte-tenu des données disponibles sur les autres infections respiratoires sont également considérés à risque:
pour ces patients dans le contexte de l’épidémie COVID-19 liée au virus SARS-CoV-2: