Méthadone
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Lors de l’instauration du traitement, les doses sont à augmenter progressivement avec des paliers de quelques jours compte tenu de la longue demi-vie d’élimination plasmatique de la méthadone, très variable selon les personnes (de 12 heures environ à plusieurs dizaines d’heures). L’obtention d’une concentration plasmatique stable nécessite plusieurs jours, avec un risque d’accumulation pendant cette période et d’augmentation soudaine des concentrations plasmatiques entre le quatrième et le sixième jour de traitement (phénomène de relargage), exposant à une surdose
Surdoses
Naloxone = NARCAN
Facteurs:
- L’association de la méthadone, comme tout opioïde, avec la gabapentine ou surtout la prégabaline est connue pour augmenter le risque de dépression respiratoire et de mort.
- De nombreux inhibiteurs enzymatiques exposent à des concentrations plasmatiques élevées de méthadone en ralentissant sa transformation : ceux qui inhibent l’isoenzyme CYP 3A4 tels que certains antifongiques azolés, des macrolides ; ceux qui inhibent l’isoenzyme CYP 2D6 tels que des antidépresseurs comme la sertraline ou la venlafaxine.
Diminuer la gravité des surdoses passe aussi par la prescription systématique de nalaxone en même temps que celle de méthadone
Syndromes de sevrage
Dans de nombreux cas, une interaction médicamenteuse a été rapportée.
- Il s’agissait notamment d’une association avec un antagoniste des récepteurs aux opioïdes comme le nalméfène, autorisé dans la réduction de la consommation d’alcool (1 cas sur 2)
- la naltrexone, autorisée dans la dépendance aux opioïdes et le maintien de l’abstinence chez les patients alcoolodépendants ; le naloxégol, autorisé dans la constipation provoquée par les opioïdes (1 cas). Trois patients prenaient de l’étifoxine, un psychotrope commercialisé en France comme anxiolytique et connu pour déclencher des syndromes de sevrage de méthadone. Les symptômes de sevrage des 3 patients ont disparu après l’arrêt de l’étifoxine (8). Les inducteurs enzymatiques augmentent le métabolisme hépatique de la méthadone et exposent le patient à un syndrome de sevrage.
Allongements QT
chocs électriques externes du fait d’une fibrillation ventriculaire ou d’une tachycardie ventriculaire.
La surveillance du rythme cardiaque, de l’intervalle QT de l’ECG et de la kaliémie est justifiée
Sources