A intégrer:
1 G/l = 1000
La leucopénie est une diminution du nombre des globules blancs circulants à < 4000/μL.
Elle est habituellement due à la diminution du nombre des neutrophiles circulants, bien qu'une baisse des lymphocytes, des monocytes, des éosinophiles et des basophiles, puisse également y contribuer.
La neutropénie est une diminution du nombre de neutrophiles circulants à < 1500/μL chez les Blancs et < 1200/μL chez un patient de race noire. L'agranulocytose aiguë se définit par la diminution des polynucléaires neutrophiles (PN), au-dessous de 500/mm3 (ou 0,5 G/L).
Chimiothérapie: le pic de neutropénie est à J10 de la cure.
Les Questions à se poser:
La neutropénie fébrile: > 38° ou < 36°.
Les médicaments potentiellement responsables de neutropénies sont : les chimiothérapies
anticancéreuses (à l’exception de la L-Asparaginase), certains neuroleptiques
dont la clozapine (pour laquelle la monographie du Vidal® recommande
une surveillance mensuelle de l’hémogramme), les antithyroïdiens de synthèse
(surveillance régulière de l’hémogramme recommandée pour le propylthiouracile),
certains anti-inflammatoires (indométacine, phénylbutazone), certains antibiotiques
et antiviraux, certains anti-épileptiques (phénytoïne, carbamazépine) et
certains anti-arythmiques.
Les infections à l’origine de neutropénies peuvent être virales ou bactériennes.
Pour les infections virales, la neutropénie est souvent de courte durée. On cite
particulièrement l’infection à VIH. Concernant les infections bactériennes, il s’agit
souvent de fièvres prolongées comme celles de la tuberculose, de la brucellose ou
de la typhoïde.
Les maladies auto-immunes peuvent être responsables de neutropénies, comme la
polyarthrite rhumatoïde (associée à une splénomégalie, on parle alors de
syndrome de Felty) et le lupus érythémateux aigu disséminé. Le syndrome d’Evans
peut associer une neutropénie à une anémie hémolytique auto-immune.
Le plus souvent, sous traitement antibiotique les patients restent stables et deviennent rapidement apyrétiques jusqu’à la sortie d’aplasie.
Demander
Mucite: Douleur (PN à 2 G/l) => Érythème => desquamation (PN entre 1 et 1.4 G/l)) => Ulcération => dysphagie => Alimentation impossible (PN < 0.5 G/l)
Risque faible ou fort?
.
La majorité des patients neutropéniques fébriles admis aux urgences rentrent dans les critères des groupes R2 et R3, à savoir le risque aspergillaire modéré ou haut.
Quel que soit le groupe auquel appartiennent le patient et le type d’infections dont il est porteur, des mesures sont communes à chacun et sont à rajouter aux précautions standards tels que la chambre et les sanitaires individuels, la signalisation à l’entrée de la chambre, une limitation des sorties du patient (regroupement des soins et des examens), une éviction des sujets sources atteint de maladies contagieuses ainsi qu’une limitation des visites.
Pour les patients du groupe R2 s’ajoutent les précautions suivantes : précaution air (porte maintenue fermée, masque pour le malade lors des sorties), précaution gouttelettes (port du masque pour tous les gestes inférieurs à un mètre ou soins invasifs) et précaution contact (surblouse propre lors des soins de cathéter et des plaies).
Pour les patients de groupe R3 s’ajoutent les précautions suivantes : précaution air (masque pour la sortie du patient, interdiction d’introduire des fleurs ou des plantes), précaution gouttelettes (masque pour tout geste inférieure à un mètre et sortie du patient avec un masque) et précautions contact (surblouse pour toute entrée dans la chambre et personnalisation des équipements et du matériel).
Pour les patient du groupe MASCC risque faible les patients peuvent être traités par une antibiothérapie orale associant amoxicilline-clavulanate et ciprofloxacine et regagner leur domicile, si les conditions sociales et l’observance thérapeutique sont bonnes.
Pour les patients du groupe MASCC risque élevé, les recommandations actuelles préconisent une monothérapie par bêtalactamine à large spectre (exemples : ceftazidime, céfépime, pipéracilline-tazobactam, imipénem). L’adjonction d’un aminoside est indiquée en cas de sepsis grave (exemples : amikacine, gentamicine).
L’adjonction d’un anti-staphylococcique est indiquée en cas de sepsis grave, de colonisation connue à staphylocoque, ou de signe d’infection de voie centrale (exemples : vancomycine, linézolide).
Aute version:
(? pas si pneumopathie ?)
peuvent être utilisés de manière curative pour des patients ayant une neutropénie fébrile associée à des signes de gravité majeure telle qu’une infection tissulaire ou fongique.
Filgrastim
0,5 MU (5 µg)/kg/jour.
Transfusion de plaquettes si < 20 000